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SOUS L’ŒIL DES BARBARES

Aux appels de son amant la jeune femme ne se retourna point. Elle disparut sous les feuillages entre les troncs éclatants des bouleaux. Elle ne daignait même pas soupçonner ces bras suppliants et ces désirs. Il parut au jeune homme que leur distance augmentait ; peut-être seulement son cœur était-il froissé. Il reconnut l’univers il sentit une allégresse, mais allait-il encore vivre vis-à-vis de soi-même ! Une sorte de fièvre le releva, il eut un élan vers l’action, l’énergie, il aspirait à l’héroïsme pour s’affirmer sa volonté.

Vers le soir il atteignit le sable des étangs,