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la maîtresse déférente mais non intimidée d’un prince, et qui lui laissait tous ses moyens pour donner du plaisir. Qualité trop rare !

En vérité, ce musée convenait pour encadrer cette petite fille, qui en devint visiblement l’âme projetée : d’imagination trop ingénieuse et trop subtile, comme les vieux fonds de complications gothiques de ces tableaux de sens bien vivant, comme ces essais de paysages et de copies de la nature, où la Renaissance apparaît dans les œuvres du quatorzième siècle.

Cette petite femme traduisait immédiatement en émotions sentimentales toutes les choses d’art qui s’y prêtaient. Les