Page:Barrès - Le culte du moi : le jardin de Bérénice.djvu/58

Cette page a été validée par deux contributeurs.
50
le jardin de bérénice

La vaste pièce qu’occupait le musée dans cette lourde et humide construction était chauffée pendant l’hiver et toujours fraîche au plus fort de l’été.

La petite fille y passa de longues après-midi, seule parmi ces beautés finissantes qu’elle vivifiait de sa jeune énergie et qui lui composaient une âme chimérique.

Les murs étaient recouverts d’une tapisserie de haute lice, connue sous le nom de Chambre aux petits enfants, toute semée de grands herbages, de petits enfants et de rosiers à roses, parmi lesquels