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le jardin de bérénice

sance française, il réunit des panneaux, des miniatures et des orfèvreries des douzième et treizième siècles, qui ne trahissent rien d’italien.

Ses curiosités désintéressées le servirent. Il correspondait avec les curés pour obtenir d’eux des vocabulaires de patois locaux, il visitait les plus misérables masures pour y dénicher des choses d’art ; aussi devint-il populaire près de l’un et l’autre parti. L’ardent patriotisme de ses monographies du Languedoc et de la Provence le dispensèrent de profession de foi, en sorte que, par la suite, il parvint au Sénat.

Dans sa gratitude, il offrit au département sa collection, qui en grossissant,