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le jardin de bérénice

fus, n’admettent pas qu’on dénoue si vite les liens de la vie et de la beauté. Cet art franco-flamand qui, au quatorzième siècle, fut la fleur du luxe et de la grâce, ne leur est pas seulement un renseignement, il les émeut.

Peut-être ces bibelots, du temps qu’ils étaient d’usage familier, leur eussent paru vulgaires, mais le silence et la froideur des musées, qui glacent les gens sans imagination, disposent quelques autres à la plus fine mélancolie.

Cette collection a été formée par une façon de patriote qui consacra la première partie de sa vie à envisager le français et le latin comme deux langues sœurs sorties du gaulois, et il s’indi-