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le jardin de bérénice

vantes qualifiées d’erreurs ou de vérités par nos jugements à courte vue.

Alors je m’agenouillai et j’adorai Petite-Secousse.

Le jour approchait. Les cimes des rares arbres bleuissaient déjà de lumière. Ce soleil qui se lève sur ce pays, où Bérénice a rempli son apostolat, me sera-t-il une aube nouvelle ?

J’entendis l’appel des animaux dans leur étable. Je n’eus pas de peine à leur ouvrir. Tous ces humbles amis de Bérénice me firent fête suivant leur tempérament, et quoique les canards filassent du côté des étangs sans politesse, je ne me trompai pas sur leur misère et sur le