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le jardin de bérénice

mœurs secrètes, une insensible satiété qui me gagnait de nos pédagogies, tout concourait à me faire accepter un mariage que la dot de la jeune femme et la sensualité de Charles Martin rendaient possible.

Elle n’eût pas recherché cette union, je doute même qu’elle l’eût jamais envisagée, mais chaque jour l’en rapprochait, tant les conversations avec son notaire sur le placement de ses capitaux lui révélaient de difficultés où elle se perdait. Puis quel préjugé ne court pas chez nous tous en faveur de l’état de mariage !

Je fus amené à lui en donner mon avis.