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suppliait Dieu qu’il lui accordât le don des larmes. Cette forte prière n’exprime-t-elle pas, avec la netteté des cœurs sans ironie, la volupté où j’aspire et que Bérénice semble porter aux plis des dentelles dont elle essuie ses tendres yeux ?

Dans cet angle étroit, je m’attarde, et je réfléchis que de ce long passé, des siècles qui font de cette tour la véritable mémoire du pays, rien ne se dégage pour moi que ceux qui méditèrent et ceux qui souffrirent…

En réalité, ils ne diffèrent guère.

Nos méditations, comme nos souffrances, sont faites du désir de quelque chose qui nous compléterait. Un même