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le jardin de bérénice

connaître en signe de confiance et pour couper notre tristesse. Or, à la tête de son large lit, était suspendu un chapelet béni par le pape, un souvenir de M. de Transe. Je ne pus résister au plaisir de le prendre entre mes mains, heureux de m’associer à son culte, tandis qu’elle pleurait, le front dans l’oreiller, à cette place même où ils s’étaient tant aimés.

Dans le cours de cette soirée, elle me raconta encore une histoire que je trouve touchante.

M. de Transe aimait beaucoup sa grand’mère et lui confiait toutes ses préoccupations vives, sûr de trouver chez elle de l’affection et une pointe d’admiration pour tout ce qui le concer-