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le jardin de bérénice

à des ouvriers qui rentrent du travail, et j’y vis le grossier désir de perpétuer l’espèce, tandis que des aboiements de chiens signifiaient nettement les jeux, les querelles, toutes les vaines satisfactions de l’individu. Accablé dans mon fauteuil et pénétré de la douleur de mon amie, je me sentais infiniment dégoûté de tous, sinon de ceux qui souffrent délicatement et composent, dans leur imagination enfiévrée, des bonheurs avec les fragments qu’ils ont entrevus.

La maison lui avait été donnée par M. de Transe. Ce pieux souvenir, mêlé à son sentiment de propriétaire, l’attachait infiniment aux moindres détails de son intérieur. Elle voulut me les faire