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de l’Espagne, à défaut de titres et de dotation, quelques volumes bien choisis. Et, dans la petite ville mosellane où il prit sa retraite, il aimait à s’instruire sur les pays qu’il avait traversés, en même temps qu’il rédigeait ses souvenirs. Les soirées de ce vieux soldat m’éclairent sur le génie de ces messieurs de Metz. Mais dans l’Austrasie, à côté d’études sur les gloires toutes fraîches des Lorrains au service de la France, on trouve un hommage perpétuel aux franchises de Metz et au loyalisme de la Lorraine pour ses ducs. Voilà deux traditions. Loin de se combattre, l’une et l’autre, plantées dans un sol vigoureux, s’entrelacent pour mieux résister. Leur bon accord ne surprendra pas. Ces enfants de Metz, qui, dans leur belle vigueur, amassent