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– On peut apprendre là dedans, dit-elle, tout ce qu’il y a de beau dans tous les pays.

On y voit du moins un élégant miroir de la société polie à Metz durant le dix-neuvième siècle. Les Messins croient l’aimer, parce qu’ils y retrouvent leurs lectures d’enfance ; mais c’est aussi qu’elle a le degré de romantisme qu’ils peuvent accepter : du coloris plutôt que de la couleur, de l’exotisme juste autant qu’un vieux soldat désire en rapporter dans sa maison natale, et, certes, aucun cri de révolte. Les imaginations messines furent toujours modérées, gardées par la discipline militaire. Mon grand père ayant collaboré honorablement à la gloire de la Grande Armée, rapporta du fond de la Prusse et