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neuses, s’accordent avec les prairies, les collines, le ciel et la rivière, dont elles rehaussent la douceur, en même temps qu’elles y prennent un charme d’exilées.

Peut-être M. Asmus attribuait-il à la Lorraine beaucoup de mérites qu’il ne devait qu’au bien-être de la jeunesse et du printemps. Il est probable qu’il se fût attaché de même à tout autre pays où les tableaux de la nature auraient servi de cadre à ses premières émancipations. J’accorde qu’il savait gré à la Lorraine d’être la terre de sa vingt-cinquième année, la forêt qu’il respirait, la rivière où il se baignait, le grand vent qu’il bravait avec toute la fraîcheur de son âge, mais enfin, c’est chez nous et sur notre sol qu’il dépensait les effusions naturelles aux jeunes