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ait de l’esprit, émeut jusqu’à la tristesse.

M. Asmus admire l’aisance des gestes, la clarté et l’harmonie de la langue. Il trouve toutefois qu’on va trop vite. Quand la salle a bien ri, il voudrait que l’on s’arrêtât un peu, pour que chacun eût le temps de comprendre le sens exact de ce rire. Il craint de se laisser séduire par un attrait frivole. Sans doute, un conférencier allemand, qui lit ou récite un mémoire, semble traînant auprès de ce Français, mais celui-ci ne sacrifie-t-il pas à la beauté de la période ? Que restera-t-il de ce brillant feu d’artifice ?

M. Asmus veut tout prendre au sérieux. Cela lui fait commettre des contresens. Le conférencier raconte la fameuse soirée que