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comment trouva-t-il le moyen d’approfondir toutes les époques de notre littérature ? Comment put-il acquérir cette érudition vaste et sûre qui étonnait les philologues professionnels ? Ce sont là des secrets de poète. Mais cette science n’était pour lui qu’un apprentissage, un travail d’approche de la beauté. Quand il eut amassé son trésor, il se dépouilla ; il mit au-dessus de tout la simplicité de Sophocle et de Racine. Il surpassa le précieux poème qui demeure le plus à mon goût, et qu’il avait écrit pour excuser et plaindre la coupable Ériphyle ; il composa les Stances, où la netteté si fière des contours s’adoucit en rêverie charmante, puis son Iphigénie, d’une grâce