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NOTES

de journalistes qui attendaient des nouvelles. Ils virent arriver M. Rouvier, rapide, le col de son pardessus relevé et cherchant à passer inaperçu, qui entra chez le faiseur de ministres. Il en sortit le chapeau sur l’oreille, faisant des moulinets avec sa canne, et marchant vers les journalistes, il leur cria : « Je suis ministre des finances. Cette fois, nom de Dieu ! le nom de mon fils est réhabilité. »

Quatrième note (page 279)

« Tous, sauf Baïhaut, furent acquittés… » — En mai 1905, la chambre des mises en accusation à la cour de Paris prononça la réhabilitation de M. Baïhaut. L’ancien ministre était venu exposer lui-même devant la cour ses arguments : « L’application de la loi a été si rude, dit-il, qu’elle me paraît avoir effacé l’illégalité commise. Il eût été peu juste de rester plus longtemps inexorable pour une faute unique dans la vie laborieuse, utile même, d’un homme frappé, seul, il y a plus de douze ans. »

Cinquième note (page 346)

« … il voit les horizons de son pays, des lignes simples, où rien ne l’étonnerait ni le dominerait… »

Je ne parviens pas à croire que Corneille, Bourdaloue, Montesquieu, aient tort de supprimer parfois la seconde négation. Et comme Bourdaloue écrit : Une douceur que rien n’émeut ni aigrit, je me dispense de dire : ne l’étonnerait ni ne le dominerait.


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