gens-là, et qu’ainsi comme eux il n’avait pas d’autre fin que soi-même. Cela senti dans un éclair, il parla raisonnablement :
— Intelligent comme vous l’êtes, vous devriez travailler, etc…, etc.
« Les voilà bien tous ! Ah ! bourgeois ! » semblait dire Fanfournot, qui répliqua :
— Je sais ce qui me reste à faire. J’ai eu tort d’avoir confiance en vous. L’action solitaire vaut mieux.
Une fois de plus, Sturel entrevit un mystère dans la vie de Fanfournot. Ce mystère précédemment l’eût excité ; dans son état de dépression, il se félicita d’éviter un gouffre inconnu.
— Vous avez sans doute pris des engagements pour les préparatifs ? dit-il, en tendant deux billets de banque.
— Il y a des frais, répondit l’anarchiste qui empocha.
Sa satisfaction fut de ne pas daigner s’expliquer davantage ; il se leva et gagna la porte avec une raideur de tout le corps qui exprimait, comme son mutisme, la plus violente réprobation.
Sombre enfant qui dédaigne la paix et qui, pour fondre sa dureté, ne trouve aucune sympathie ! cœur généreux d’adolescent dans les solitudes de Paris et dans un temps où l’ordre social protège ouvertement les plus basses infamies ! Sturel éprouva un mouvement de pitié, voulut le