est un agent de l’étranger ! » De ce haro qui jette son adversaire hors la loi, Déroulède s’empare :
« Oui, Cornelius Herz est un agent de l’étranger ! quel deuil et quelle tristesse ! Un étranger, un cosmopolite de race hostile, d’origine germanique, dont une naissance accidentelle en France ne saurait faire un Français, un Allemand est venu mettre en coupe réglée nos fortunes, vivre grassement et copieusement dans ce pâturage de l’Europe et, non content de nous avoir emporté de l’argent, c’est aussi un peu d’honneur qu’il nous emporte ; et il est là, de l’autre côté de la Manche, impuni, joyeux, railleur. Je sais bien que ce ne sera pas un châtiment pour lui que son expulsion de la Légion d’honneur ; ce sera du moins une rupture des liens qui le rattachent honteusement à nous. Ce sera aussi un commencement de justice contre l’étranger.
« Il reste une autre justice à exercer contre ceux qui se sont faits ici, chez nous, ses aides, ses alliés, ses complices. En attendant, signalons à la vindicte publique le plus habile, le plus redoutable, le plus coupable de ces complaisants, celui dont la grande majorité de cette Chambre déplorait l’action délétère et malfaisante sans oser lui en faire, non pas seulement un crime, mais un reproche. C’est ce reproche que j’ai eu, moi, le courage de lui faire, autant