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destinées de mon pays, n’auraient ils pas flatté ma vieillesse ? »


M. Renan vit que j’étais frappé de cette demi-ambition qu’il avouait. Et fermant son manuscrit, il me développa sa pensée :

« Un excellent chroniqueur a reproché à mon ami Berthelot d’aimer les places. Je comprends bien qu’il ne s’agissait pour M. Scholl que de placer une plaisanterie dont il était satisfait. Il a parlé de Berthelot pour laisser souffler M. Stapleaux, sur lequel, me dit-on, il s’exerce d’habitude. Je crois qu’il m’est arrivé à moi-même de prêter à saint Paul, lors de son agonie, des considérations dont il était en fait incapable. Mais j’accepte pour moi et pour Berthelot cette affirmation. Oui, nous aimons le succès. C’est