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jour, décidément encombré, j’ai prié un libraire de m’en débarrasser. L’homme jura qu’il ne me laisserait pas l’ennui d’enlever les dédicaces, que son petit commis et lui-même y suffiraient. Je me défie peu de la malice humaine… C’est depuis cette époque que j’ai reçu des lettres anonymes, où l’on me tutoyait, monsieur. L’abbé Carbon, de Saint-Sulpice, avait bien raison de n’aimer guère le talent, et de nous assurer qu’il est la source des vanités les plus désordonnées. »

Quand nous fûmes montés au premier étage dans son cabinet, dont l’entrée est une rare faveur, Renan ouvrit un manuscrit intitulé Souvenirs de vieillesse.

J’ai noté le soir même ce que j’entendis. Mais je crains qu’on ne trouve ici qu’un miroir bien obscur