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Huit jours chez M. Renan

leux de moi-même, parce que je sentais si profondément les belles choses.

Le maître m’appela depuis la terrasse. Dans la bibliothèque, nous avons un instant regardé ses livres. Je crois bien que le plus fatigué est le traité de Cousin, Du vrai, du beau et du bien.

– C’est, me dit-il, un maître presque complet, un écrivain éloquent et un manieur d’hommes. Moi, je n’ai jamais su plaire qu’en tête à tête… Mais peut-être, continua-t-il en souriant, peut-être Cousin ne voyait-il pas de différence très nette entre l’influence de Jésus sur les Apôtres et sa propre dictature à l’École normale.

Renan me dit encore : « Il est vrai qu’on veut bien m’offrir beaucoup d’intéressants volumes. Un