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VI son investigation des travaux de nos devanciers, ne doit point être un stérile commentaire, mais une critique élevée et Seconde, il faut encore s’appliquer a dégager les doctrines de Kant de leur forme littérale pour les soumettre à un libre et impartial examen ? Ce double travail de traduction fidèle et d’interprétation critique, je l’ai accompli, dans la mesure de mes forces, pour l’un des ouvrages les plus importants et les plus originaux de Kant : la Critique du Jugement. Je viens l’accomplir aujourd’hui pour un autre grand ouvrage : la Critique de la raison pratique, en joignant à la traduction que j’en ai publiée en 1848 une introduction qui devait paraître à la même époque, mais que les événements politiques me forcèrent alors d’interrompre, et que, depuis, d’autres travaux (1)[1] m’ont fait ajourner jusqu’à ce moment. J’ai suivi ici une méthode différente de celle que j’avais adoptée dans mon Examen de la Critique du Jugement (2)[2]. J’ai entièrement séparé l’analyse et l’appréciation. C’est que j’avais à faire connaître deux ouvrages, la Critique de la raison pratique et les Fondements de la métaphysique des mœurs, qui tous deux

  1. Mon Examen de la Critique du Jugement, que j’ai dû d’abord achever, pour le joindre à la traduction de cet ouvrage, publiée déjà depuis longtemps, et acquitter ainsi une dette pllus ancienne ; puis des traductions d’autres ouvrages de Kant, aujourd’hui terminées, et que je me propose de publier prochainement, dès que j’en aurai achevé l'introduction
  2. Voyez Examen de la Critique du Jugement, p.5.