Page:Barni - Manuel républicain.djvu/33

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
23
LA COMMUNE.

tions, non pas inférieures, mais distinctes, il faut que l’instruction que leur offrent les écoles publiques leur soit appropriée. Mais il ne faut pas non plus que cette diversité serve de prétexte pour les retenir dans une ignorance et, par suite, dans une infériorité systématiques. La société tout entière en souffrirait, et la république y perdrait une grande partie de ses assises.

Nous pouvons donc répéter ici ce que nous avons dit plus haut : elle ne fera jamais de dépense plus fructueuse que celle qu’elle consacrera à l’instruction publique.


III

la commune


Disséminé sur un territoire plus ou moins étendu, un peuple se divise en un certain nombre de groupes dispersés, dont les membres forment entre eux ce premier noyau de société publique qu’on nomme une commune. La commune est le point de départ de cette vaste association qui constitue une nation, et dont l’État représente l’unité politique. Elle est comme l’alvéole de l’État. On pourrait dire aussi avec justesse que la commune est l'image abrégée de l’État, ou que l’État est l'image agrandie de la commune.

Il est aisé de déduire de là l’étendue à la fois et la limite de ses droits.