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possède reconnaît à chacun le même droit de penser qu’il s’attribue à lui-même, et ne se montre intolérant qu’à l’égard de l’intolérance, qui supprime le droit. Il sait d’ailleurs que ce serait folie de vouloir mettre toutes les têtes sous un même bonnet, et que la diversité même des manifestations de la pensée est une des conditions de la recherche de la vérité.


En tout, la liberté, c’est-à-dire le libre épanouissement de toutes les facultés, le libre exercice de toutes les activités, le libre développement de toutes les ressources, est, en même temps que le droit de chacun, le meilleur instrument du bien commun. Les libertés publiques ne sont que la consécration et la garantie de cette liberté-là. C’est celle-là qu’il faut aimer, c’est celle-là qu’il faut revendiquer et défendre contre les usurpations du pouvoir, quel qu’il soit ; c’est celle-là que tout vrai ami du gouvernement républicain doit savoir pratiquer pour son propre compte et respecter chez les autres. Il n’y a pas de république digne