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peut-être, grâce à une heureuse transformation de ces peuples, due à l’exemple et à l’initiative de la France, celle-ci pourra-t-elle recouvrer, sans avoir à déchaîner de nouveau le fléau de la guerre, ce qui vient de lui être arraché. Que si cela est une utopie, que si cela ne peut se faire ainsi, alors, lorsqu’elle aura refait ses forces suivant un système militaire vraiment démocratique, lorsqu’elle aura trouvé son heure, heure que je ne puis déterminer, mais qu’il faut attendre patiemment, alors, elle livrera le grand combat, mais en tirant l’épée, elle dira à la Prusse : « Conformément aux principes de ma Révolution, qui est celle de l’humanité elle-même, je répudie tout esprit de conquête ; je ne veux (retournant ainsi un mot fameux, mais trop mal soutenu) ni un pouce de votre territoire, ni une pierre de vos forteresses, ni un écu de votre argent ; je veux seulement reprendre ce que vous m’avez pris et ce que vous n’avez pas le droit de garder. Dès que vous me le restituerez, je mettrai bas les armes. Jusque-là battons-nous. » Et