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l’incertitude qui pèse encore sur l’entreprise si grandiose de percement du Mont-Cenis et avec la perspective d’une longue durée des travaux[1], les États et les Compagnies qui ont un intérêt direct ou indirect à la construction du chemin du Simplon ne songeassent pas sérieusement à la réaliser. Nous en avons la ferme espérance.



Typ. de GUIRAUDET, imprimeur de la société des ingénieurs civils,
place de la Mairie, 2, à Neuilly.

  1. D’apres un rapport daté du mois de juin et digne de toute confiance. Les machines perforantes, à air comprimé, ne pourront être installées, du côté de Modane (France), que vers la fin de l’année ; le tunnel y était ouvert, par les moyens ordinaires, à 600 mètres de profondeur.

    Vers Bardonnèche (Italie), les machines étaient en pleine activité les compresseurs et perforateurs fonctionnaient régulièrement : le souterrain avait 750 mètres, dont 700 exécutés a la main au moyen des machines, l’avancement, dans la galerie préparatoire ayant4 mètres de largeur sur 3 mètres de hauteur, était alors de 0m,90 en 12 heures. Avec un personnel plus exercé et quelques améliorations dans le matériel et l’enlèvement des déblais, on espérait atteindre, dans peu de temps, 2 mètres et, plus tard, jusqu’à 3 mètres, en 12 heures.

    Mais les difficultés progressives du déblaiement de la grande galerie les éventualités dans le fonctionnement des machines et les temps d’arrêt inévitables, ne semblent pas permettre d’assigner encore un terme à l’achèvement de l’entreprise.