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en nous plaçant au point de vue italien, sont communs au Lukmanier et au Saint-Gothard. Le Simplon seul offre à cet égard toute garantie aux Italiens, puisqu’à partir de Gondo ce chemin traverse leur propre territoire, où les accidents de la nature en rendent la défense très-facile, et qu’en cas d’invasion à l’est ce chemin est protégé par le lac Majeur et le Tessin.

Sous le rapport de l’économie, de la facilité et de la promptitude dans l’exécution, le désavantage est aussi au Lukmanier, comparativement au Simplon et au Saint-Gothard, soit qu’on adopte les tracés bas qui laissent la voie dans les parties inférieures des vallées d’accès et nécessitent des tunnels de grande longueur, soit qu’on accorde la préférence aux tracés hauts où la voie suit le thalweg des vallées et traverse les cols au moyen de galeries d’une faible longueur.

Ce dernier système tend de plus en plus à prévaloir dans la pratique, en offrant une solution certaine pour la durée et la dépense des travaux, comme pour les moyens d’exploitation tandis que, dans l’autre système, tout est incertain et éventuel durée des travaux, excavation, enlèvement des déblais, moyens d’aérer et d’assainir pendant comme après le percement. Le passage par la vallée du Haut-Rhin a d’ailleurs ce caractère particulier que les tracés bas n’y peuvent suivre,