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son examen au Lukmanier et au Splugen, et ait cru devoir en exclure a priori le Simplon et le Saint-Gothard, placés l’un et l’autre dans un ensemble de conditions plus favorables, et dont les tracés n’avaient été, alors, étudiés que d’une manière incomplète.


La préoccupation constante du cabinet de Turin est d’attirer vers le port de Gènes, au détriment de Trieste, le commerce de l’Allemagne, au moyen d’un chemin de fer passant à l’est du lac de Constance. Mais la réussite de cette combinaison est à la merci du Gouvernement autrichien, possesseur du Vorarlberg, dont il refuse l’entrée, pour ne pas créer une concurrence à ses propres chemins et nuire à son port de prédilection.

On éviterait sans doute le territoire autrichien en traversant le lac en bateaux, mais les frais et les retards résultant d’un transbordement offrent trop d’inconvénients pour qu’on puisse s’arrêter à un pareil projet.

Nous pensons d’ailleurs avoir suffisamment prouvé que, dans le cas même où l’Autriche consentirait au raccordement des chemins suisses et bavarois, le passage du Lukmanier serait trop excentrique pour atteindre le but que le Gouvernement italien poursuit, ce passage ne pouvant attirer à lui que les provenances d’une partie de l’Allemagne, et devant renoncer celles de la majeure partie de l’Europe.

Milan et toutes les provinces de l’Adriatique jusqu’à Otrante