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avons le cautionnement entre les mains. » Cela veut-il dire que, parce que la Compagnie de la ligne d’Italie a déposé un cautionnement de deux millions de francs, applicable aux travaux d’Arona à Domo-d’Ossola qu’elle vient d’entreprendre, l’exécution du passage du Simplon, auquel elle n’est pas obligée, est assurée ? On se rend difficilement compte, en ceci, de l’intention du Gouvernement. D’un côté, il déclarait, il y a un an, que le Simplon n’était pas relié au Rhin allemand, tandis que cette année a vu les trains remonter le Rhin depuis la mer du Nord pour s’arrêter à quelques lieues du Simplon. D’un autre côté, il se refuse à comprendre ce passage dans les examens de la commission, par ce qu’une Compagnie s’est engagée à en préparer les accès. Que dirait-on de mieux, pour établir l’intérêt et l’urgence de se décider en faveur de ce passage, en lui apportant les encouragements du Gouvernement ?

En dehors de la situation de la Compagnie, le fait suivant témoigne de la singulière contradiction qui s’est produite entre les conclusions de la commission et les dispositions du Gouvernement.

La Compagnie de la ligne d’Italie, qui s’était justement émue à l’apparition du décret du 14 mai 1860, adressa au Ministre des travaux publics un mémoire pour faire ressortir les avantages attachés au Simplon, surtout depuis l’agrandissement du royaume.