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les force pas. Le choix ne peut appartenir qu’à la plus grosse réunion d’intérêts.

En résumé, la Suisse, neutre par le respect des nations, par sa force, par son esprit d’indépendance, ne doit donner à l’Allemagne et à l’Italie que les passages les plus recommandés par les besoins commerciaux, c’est-à-dire les passages du Simplon et du Saint-Gothard qui sont tributaires de Bâle.

L’Italie ne peut désirer dans cette direction que des passages servant aux besoins de la paix, c’est-à-dire des passages commerciaux ; des passages qui permettent au port de Gènes d’entrer, aux mêmes conditions que Marseille et Trieste, dans le commerce méditerranéen, et qui placent les plaines de la Lombardie et le Piémont dans les mêmes conditions de production industrielle que l’Allemagne et la France.

Or les passages qui favorisent le plus grand mouvement sont, sans contredit, ceux qui ont Bâle, Jougne, les Verrières, Saint-Gingolph et Genève pour points obligés.

Aux motifs exposés dans le rapport officiel, pour distraire le passage du Simplon de ceux dont la commission, aura à s’occuper, M. le Président de la commission en ajoute un nouveau :

« Ce passage est, dit-il, concédé à une Compagnie dont nous