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français se dirigent sur la Suisse, par Mulhouse, les Verrières, Jougne, Genève et Saint-Gingolph (Valais), comme pour lui demander un pacifique et court chemin sur l’Italie.

Or puisque, pour la traversée des Alpes, il faudra dépenser beaucoup d’argent, deux conditions sont essentielles attirer a plus grande circulation possible, et réunir la plus forte somme d’intérêts engagés.

Quant à la circulation, ce sont les passages tributaires de la Suisse entre Bâle et le Valais (le Simplon et le Saint-Gothard) qui la recueilleront le mieux.

Quant aux intérêts engagés, il y a en faveur de ces deux passages, ceux des cantons de Baie, de Berne, de Fribourg, d’Argovie, de Lucerne, de Soleure, de Neuchâtel, de Vaud, de Genève, et du Valais ; ceux des Compagnies du Central-suisse, d’Oron, du Franco-suisse, de l’Ouest-suisse et de la ligne d’Italie.

Qu’y a-t-il pour la vallée du Rhin ? Une minorité de Cantons et de Compagnies.

On voit à quel point les deux plateaux de la balance sont inégalement chargés et ce n’est certes pas sur le plus léger que l’argent se portera de préférence. Or l’argent du Gouvernement vient, en pareille circonstance, en aide à celui de l’association privée ; il ne doit pas, à lui seul, emporter la balance il seconde les intérêts, et ne