Page:Barman - Simplon, Saint-Gothard et Lukmanier, 1861.djvu/25

Cette page n’a pas encore été corrigée

pour le port de Gènes, aux relations de l’Orient avec l’Angleterre et la Belgique.

Le Mont-Cenis est un passage qui ne sera ouvert, dans un temps plus ou moins éloigné, qu’à la condition du succès d’appareils, de procédés et de moyens dont l’invention et l’application sont incertaines, ou au moins accompagnées de grandes difficultés.

Des opinions absolues ne peuvent être émises à cet égard mais ce que l’on peut affirmer sans crainte de contradiction, c’est que cette entreprise est tellement nouvelle et en dehors des travaux habituels de l’ingénieur, que les esprits sont de plus en plus frappés des éventualités auxquelles elle se trouve exposée. Delà le progrès des idées qui se rallient à l’exécution de souterrains plus courts et aérés par des puits, et l’apparition d’un grand nombre de projets étudiés par les ingénieurs les plus familiers avec le pays, dans lesquels les faîtes sont traversés par de courts souterrains. Ce sont ces projets que nous indiquons plus loin sous le nom de tracés hauts à courts souterrains, par opposition aux tracés bas à souterrains de grande longueur.

Le Simplon a, sur le Mont-Cenis, l’avantage de pouvoir être traversé en deux ou trois ans par un tracé haut à court tunnel, et en moitié moins de temps que le Mont-Cenis par un tracé bas.

Le passage par le Mont-Cenis allongerait notablement le trajet