Page:Barman - Simplon, Saint-Gothard et Lukmanier, 1861.djvu/23

Cette page n’a pas encore été corrigée

pour mettre le passage du Simplon en dehors de la question, soient précisément ceux pour lesquels il semblerait devoir être placé au premier rang.

« Le passage du Simplon ne sort pas, dit-on, du versant de la Méditerranée. »

Cela est vrai il est même la seule issue que la nature ait nettement ouverte de ce côté. Mais n’est-ce pas sur ce versant que se trouvent la France, l’Angleterre, la Belgique, la Hollande ? Le Simplon n’offre-t-il pas la ligne la plus directe entre Paris et Gènes pour la partie de la France dont Paris est le centre ; entre Ostende, Anvers et Gènes, la ligne qui passe par Namur, Luxembourg, Metz, Vesoul et Salins, n’est-elle pas la direction la plus courte pour l’Angleterre et la Belgique ?

« Le Simplon, ajoute M. le ministre, ne parvient dans le bassin du Rhin que par de nouvelles et énormes difficultés topographiques. » De quel Rhin est-il donc question ici ? Ce n’est sans doute pas du torrent qui descend au lac de Constance. Ce n’est pas là ce que l’Europe appelle le Rhin. Celui que le commerce et l’industrie connaissent, c’est le Rhin qui de Bâle descend à la mer du Nord. Mais l’état de choses est changé et il n’existe plus entre le Simplon et le Rhin de difficultés topographiques, puisque aujourd’hui les trains des chemins