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se montra à la hauteur de ce qu’on pouvait attendre d’elle, car elle ajouta, des 1853, à la subvention promise par l’État, six millions pour son propre compte ; témoignant ainsi qu’elle comprenait parfaitement les destinées splendides que sa position digne d’envie réserve à un peuple industrieux et travailleur.

« Tandis que la ligne, qui, traversant le Mont-Cenis, doit se relier a Genève avec le réseau suisse, avait entre autres buts, celui d’amener au golfe ligurien le transit de la Suisse occidentale, créant ainsi la possibilité d’une concurrence avec Marseille, il était bien naturel que Gènes, avec l’appui de tout l’État, visât à hâter l’exécution d’un autre chemin de fer, reliant le lac Majeur au lac de Constance, destiné à attirer dans sa clientèle commerciale l’ouest de la Suisse et les Cantons du centre, au moyen d’un embranchement partant de Sargans, dissipant ainsi toute crainte de concurrence de Trieste, en ce qui concerne une étendue assez considérable de l’Allemagne. En effet, sans parler de quelques chemins de fer éventuels ou projetés, il y en a un qui fonctionne déjà entre Coire et Rorschach sur le lac de Constance. A ce lac viennent aboutir deux lignes du réseau allemand l’une partant de Friedrichshafen va, par UIm et Stuttgard, se réunir, à Brucksal, aux chemins de fer badois, et par suite aux villes rhénanes, à la Belgique et à la Hollande l’autre, partant de Lindau, sur le même lac, va rencontrer à Augsbourg le grand réseau