Page:Barman - Simplon, Saint-Gothard et Lukmanier, 1861.djvu/11

Cette page n’a pas encore été corrigée

Les chemins de fer voisins accèdent ou accéderont prochainement à son territoire, du côté de la France, par cinq points : Bâle, les Verrières, Jougne, Genève et Saint-Gingolph (Valais) ; du côté de l’Allemagne, par quatre points Baie (au moyen d’un pont qui reste à établir sur le Rhin), Waldshut, Schaffhouse et, si l’Autriche y consent jamais, Bregenz à l’extrémité du lac de Constance.

Ces chemins vont, tous, chercher à travers la Suisse une issue en Italie par les vallées du Rhône, de la Reuss et du Rhin. Nul doute qu’une fois ouvert le passage au travers des Alpes ne soit, pour ceux des chemins qui y aboutiront, une source de produits immédiats et importants, et qu’il ne place la Suisse, s’il est choisi avec discernement, au cœur du plus grand mouvement de relations pacifiques et commerciales de l’Europe industrielle.

Mais Nice et le Mont-Cenis au midi Inspruck (le Brenner), Villach et Laybach à l’est sont aussi des passages conduisant en Italie. L’un de ces chemins est déjà en exploitation dans toute sa longueur, les quatre autres sont en voie d’exécution. Ainsi, des deux côtés de la Suisse, l’Europe cherche à se joindre à l’Italie par les chemins de fer.

Dans cette situation, l’interêt évident de ! a Suisse est de