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«…. Quelle est cette mascarade ? N’est-ce pas Octave que j’aperçois ?

(Entre Octave.)

OCTAVE.

« Comment se porte, mon bon monsieur, cette gracieuse mélancolie ?

COELIO.

« Octave ! ô fou que tu es ! tu as un pied de rouge sur les joues ! D’où te vient cet accoutrement ? N’as-tu pas de honte, en plein jour ?

OCTAVE.

« O Coelio ! fou que tu es ! tu as un pied de blanc sur les joues ! —D’où te vient ce large habit noir ? N’as-tu pas de honte, en plein carnaval ?

COELIO.

« Quelle vie que la tienne ! Ou tu es gris, ou je le suis moi-même.

OCTAVE.

« Ou tu es amoureux, ou je le suis moi-même. »

Morale du sermon : Octave va s’employer à faire recevoir son ami chez la belle Marianne.

C’est pour compléter la ressemblance entre ses deux héros et ses deux moi, que Musset a condamné le débauché des Caprices de Marianne à être le bourreau involontaire du personnage noble. Le Coelio de la vie réelle était continuellement a