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s’enflammer ; après la production de cette inflammation, il lui devenait presque impossible de la congeler une deuxième fois.

Dans la péritonite, il y a également élévation de température pour les viscères en rapport avec la séreuse péritonéale.

Les fièvres se traduisent encore par une élévation générale de la température du corps. Cette élévation ne dépasse jamais 4 ou 5 degrés, et commence peu après le frisson. Parfois cependant, c’est au moment de l’apparition de ce symptôme qu’elle a acquis sa plus haute intensité.

Dans les divers états pathogéniques que nous venons d’examiner, l’élévation de température du corps correspond toujours à l’accélération du pouls. On comprend qu’alors la combustion soit activée ; car, en même temps que le pouls est plus accéléré, la respiration est influencée, et il y a plus d’oxygène introduit dans l’organisme. Ainsi, dans la fièvre, le pouls est plein et fréquent. Il en est de même dans les parties enflammées, où l’on perçoit d’une manière manifeste les pulsations.

Enfin, dans le tétanos, il y a encore élévation marquée de la température du corps ; mais ici ce n’est plus la même cause qui agit. Il faut la chercher dans la contraction musculaire statique dont les muscles sont l’objet pendant tout le temps que dure cet état maladif. M. Wunderlich rapporte que chez un malade tétanique, il a vu le thermomètre monter jusqu’à 45°,3. M. Léon Tripier[1] a constaté aussi cette élévation de température sur des hommes atteints de tétanos ; elle va en augmentant jusqu’au moment de la mort, et elle peut encore se mesurer 24 heures après. Il conclut de ce

  1. Comptes-rendus de la Société des sciences médicales de Lyon.