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ceux qui vivent au nid pendant quelques jours, se rapprochent beaucoup des animaux à sang froid.

Les reptiles, les poissons perdent également de la chaleur ; cependant ils périssent rarement à cause de la basse température à laquelle ils peuvent vivre. On a même vu les premiers devenir rigides sans que la vie se soit éteinte en eux.

§ II. De la résistance à la chaleur.



Lorsque l’homme et les animaux se trouvent dans un milieu dont la température est plus élevée que celle qui leur est propre, il semble, au premier abord, qu’ils doivent acquérir de la chaleur. Il n’y a plus ici, en effet, de rayonnement, et s’il y en a, ce n’est plus pour soutirer du calorique au corps, mais pour lui en fournir. C’est ce qui avait fait penser autrefois à la plupart des physiologistes, que les animaux ne pouvaient vivre dans une atmosphère dont la température dépassait 37 à 38 degrés centigrades.

Les expériences et les observations qu’on a faites dans les divers climats, viennent prouver le contraire. Il se passe dans l’organisme un travail tout particulier, afin de suppléer au rayonnement.

Les glandes sudoripares entrent en jeu, et bientôt le corps est couvert d’une sueur abondante, destinée à produire, par son évaporation, un abaissement considérable de température. Ainsi, tandis que l’homme qui ne sue pas, perd, en moyenne, par la peau, 40 grammes de vapeur d’eau dans une heure, cette quantité peut s’élever, dans le même espace de temps, à 300, à 400, à 500 et même à 1000 grammes, lorsqu’on le place dans des étuves sèches, à une haute température.

Or, l’eau absorbe, pour passer de l’état liquide à l’état