Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/97

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Donkin, se trouvait à Sootlanpoor le 14 ; il apprit l’attaque des Pindarries exécutée par le général Marshall que nous venons de raconter ; il se hâta de les faire poursuivre, dès que leur fuite fut connue, par une brigade légère. Ceux-ci n’ayant rien su du voisinage des troupes du général Donkin, cette brigade put arriver, avant d’avoir été découverte, jusqu’au milieu de leurs bivouacs. La famille, la femme, les éléphants de Kurreem-Khan, tombèrent aux mains des Anglais.

Trouvant de la sorte tout accès fermé vers le Chumbul, les Pindarries tournèrent au midi ; ils dirigèrent leur course entre le Sind et la Parbuttee, vers Gogul-Chuppra, abandonnant à ceux qui les poursuivaient tout ce qui pouvait retarder leur marche. Cette voie de salut devait aussi leur être fermée. Le colonel Adams était arrivé le 15 à Gogul-Chuppra : il détacha sa cavalerie, sous les ordres du major Clarke, à leur rencontre ; la cavalerie irrégulière du major voltigea autour d’eux sans oser ou sans pouvoir les entamer ; lui-même, en dépit de tous ses efforts, ne put réussir à les atteindre avec sa cavalerie régulière. Les habitants de la campagne, pour être plus tôt débarrassés des Pindarries, favorisaient leur fuite. Ils se refusaient à donner des renseignements sur la route suivie par eux ; aussi le major se voyait-il réduit à faire sans résultat des marches et contre-marches continuelles. S’il parvenait à les atteindre, tout se bornait à leur tuer quelques hommes, car ils ne ten-