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ser les hostilités à l’égard de cette principauté. L’armée rassemblée à Madras reçut en conséquence l’ordre de se tenir prête à entrer tout entière en campagne, sous les ordres de Thomas Hislop. La présidence de Bombay envoya de nouveaux renforts dans le Guzarate. Malheureusement la guerre avec le Népaul tenait engagée la plus grande partie des troupes anglaises et du matériel de guerre. À cette époque, les opérations de cette guerre n’occupaient pas moins de 45,000 hommes ; or, l’établissement ordinaire du Bengale suffisait à peine, en temps ordinaire, pour défendre ses frontières. Toute la partie de cette frontière à l’est de Mirzapoor se trouvait alors absolument sans protection l’incursion des Pindarries en 1812 en avait suffisamment démontré la faiblesse, la vulnérabilité. Ces circonstances suggérèrent au marquis de Hastings, plusieurs mesures fort importantes. Jusqu’à ce moment les fonctionnaires civils se servaient, dans l’exercice de leurs fonctions, de détachements de l’armée ; aussi celle-ci se trouvait-elle brisée, éparpillée ils furent autorisés à lever des corps particuliers pour leur service. On arrêta en même temps la création de corps provinciaux ; les grenadiers des régiments qui n’étaient point en ce moment en campagne furent séparés des corps auxquels ils appartenaient et réunis en bataillons des compagnies supplémentaires prirent leurs places dans les corps mesure qui ajouta sept bataillons à l’effectif des troupes