Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/76

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

produisit fut encore pire : ils furent tous enclins, dans leur superstition, à voir dans ce malheur un présage de mauvaise fortune dans la lutte qui allait s’engager. Les trois durrahs étaient placés comme il suit : à la droite et à l’ouest le durrah de Chetoo, à Ashta ; au centre, le durrah de Kurreem-Khan (au nord de Bhopal) ; à la gauche, celui de Wâsil-Mahomet, à Gaspoor. Le durrah de Chettoo consistait en 7,000 chevaux et fantassins, et 10 pièces d’artillerie ; celui de Kurreem-Khan en 8,000 cavaliers et fantassins, et 6 canons ; le durrah de Wâsil-Mahomet en 8, 000 cavaliers et fantassins, et 5 pièces de canon.

À la fin d’octobre, une entreprise hardie fut tentée par le durrah de Wâsil-Mahomet à Garspoor. Un hardi lubhur en partit en se dirigeant au nord-ouest pour piller la province anglaise du Bundelcund ; il ravagea les territoires d’un grand nombre de chefs, et pénétra jusque dans les environs de Mow, auprès de Raneepoor. Repoussés de Mow, ils prirent à l’est, et on conçut de grandes alarmes à Banda, la station civile du Bundelcund, en ce moment dépourvue de toute protection. Le marquis de Hastings apprenant cette entreprise le 1er novembre, envoya sur-le-champ un détachement couvrir Banda, dans le cas où elle serait menacée. Mais le lubhur avait entendu parler de ce mouvement, il se garda bien de se compromettre avec ces troupes, et s’empressa au contraire d’aller déposer son butin dans ses cantonnements.