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l’action du gouverneur. Comme son illustre prédécesseur, lui aussi atteignit pourtant le but ; d’ailleurs hâtons-nous d’ajouter que le parallèle ne saurait aller au-delà. L’autorité d’un gouverneur-général, encore toute nouvelle, encore toute chancelante dans les mains de Warren Hastings, consacrée par le temps dans celles de lord William, se trouvait affermie. Or, s’il est vrai de dire que les difficultés qui signalèrent les deux époques furent de même nature, il faudrait ajouter qu’elles ne pouvaient avoir la même portée, dans la seconde que dans la première. Aussi Warren Hastings, à l’heure qu’il est, demeure-t-il encore l’esprit le plus vaste, le plus ferme le plus éminemment apte au gouvernement qui ait encore paru dans l’Inde anglaise.

Le territoire de Koorg fut la dernière acquisition territoriale que devait faire la Compagnie ; elle avait alors atteint son apogée. En revanche, d’importants événements d’intérieur signalèrent cette époque. Le moment approchait où expiraient les vingt années du renouvellement de privilège accordé à la Compagnie par l’acte du parlement de 1813. Dans le mois de février 1830, lord Ellenborough fit à la chambre des lords la motion de nommer un comité spécial, chargé de l’examen des affaires de l’Inde et de l’état des relations commerciales alors existantes entre l’Angleterre et la Chine. Ces dernières relations avaient en effet pris, depuis quelques années surtout, une