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peur dans les rapports de l’Inde avec l’Europe. La possibilité d’établir par le moyen de paquebots à vapeur une communication mensuelle avec l’Angleterre fut dès lors mise hors de doute. Bien qu’aucune donnée n’existât sur ce qu’elle pouvait coûter, l’expérience valait du moins d’être tentée. Cette facilité de communication était susceptible d’exercer une influence d’une importance immense sur l’avenir de l’Inde ; elle n’allait à rien moins qu’à en changer entièrement les relations avec la mère-patrie. Plusieurs meetings furent tenus peu après à Calcutta dans le but d’étudier la question et de la soumettre au public ; un comité fut formé, une souscription ouverte pour suivre cet objet. Le gouvernement ne se prononçait qu’avec quelque tiédeur pour un projet qui semblait de nature à entraîner des dangers pour ceux qui l’exécuteraient. Il souscrivit pour une somme de 20,000 roupies, effort peu considérable, comparé au but qu’il s’agissait d’atteindre. La cour des directeurs approuva d’ailleurs cette démarche ; elle témoigna en même temps toute sa satisfaction de la façon dont l’esprit public s’était prononcé dans cette circonstance. D’après le projet alors en question, les communications entre l’Europe et l’Inde devaient être établies par ces trois routes : 1° par le cap de Bonne-Espérance ; 2° par l’Euphrate jusqu’à Bassora, et de là au golfe Persique ; 3° par la Méditerranée, c’est-à-dire par Alexandrie, le Caire, Suez et la mer Rouge. Un certain nombre de li-