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teur de Meaday. Le corps d’armée tout entier devait se concentrer en face de cette dernière place. Dans le Pegu, le colonel Pepper, de l’armée de Madras, qui commandait le corps d’armée en campagne, devait s’avancer jusqu’à Tonghoo et s’emparer de cette ville, puis de là menacer la capitale de ce côté. Enfin le général Morisson après avoir soumis la province d’Arracan, avait ordre de se mettre en mesure de coopérer avec les troupes qui manœuvraient sur l’Irrawaddy ; en d’autres termes, de descendre dans la province d’Ava, à travers les passes de montagnes qui la bornent de ce côté. Alors, suivant que les circonstances l’exigeraient, il devait opérer sa jonction avec sir Archibald Campbell, ou bien marcher directement sur la capitale par la rive gauche de l’Irrawaddy. L’ennemi employa de son côté le temps qui lui restait à tirer le meilleur parti de ses dernières ressources. Les palissades de Meaday étaient aussi redoutables qu’aucune de celles que les Anglais eussent encore rencontrées. C’était là que l’ennemi comptait se réfugier en cas de revers. Le corps de réserve, sous les ordres du prince Memiaboo, montait à 15,000 hommes ; il se trouvait à Melloone, place qui passait pour le chef-d’œuvre de la fortification birmane. Une rapide et profonde rivière l’entourait par le côté par où les Anglais devaient en approcher. La distance de Prome à Ava peut être évaluée à trois cents milles environ. L’état, le nombre des routes, la nature du pays, étaient en général plus favorables aux opérations