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sont encore inconnus. Condamné à être pendu, il subit sa sentence avec un courage stoïque ; elle fut exécutée sur le même bastion où plus d’une fois il s’était montré dirigeant les boulets de l’ennemi contre ses frères d’armes. Des remerciements furent votés par le Parlement et par la cour des propriétaires à l’armée victorieuse de Bhurtpoor. Le butin qui se trouvait dans la place lui fut distribué par ordre de la cour des directeurs.

En janvier 1826, la présidence de Bombay se trouva entraînée dans une discussion avec le rajah de Colapore, petit État mahratte situé dans la province de Beejapoor. Le gouvernement britannique voulait autant que possible éviter une rupture ; il s’efforça, par l’organe de son résident, d’ajuster les différends qui venaient d’éclore sans avoir recours à des mesures extrêmes. Sourd à toutes les remontrances, le rajah continua de mépriser tous ces moyens d’accommodement, fit de nombreuses levées de troupes, et se plaça en définitive, dans une attitude hostile au gouvernement anglais. Ce dernier dut se mettre en mesure de repousser une agression. Les remontrances faites au rajah demeurèrent inutiles : à la tête d’un corps assez considérable, il commença à piller les territoires ou de ses propres chefs dépendant de lui, ou de ses voisins sous la protection spéciale du gouvernement anglais ; il enlevait de l’argent aux habitants par les mesures d’oppression les plus cruelles. Le colonel Welsh se mit en campagne à la tête des troupes dispo-