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il affecta de se montrer fort indifférent sur l’arrivée dans le camp de Doorjun-Saul ; toutefois, comme il était d’une grande importance de mettre en sûreté la personne de Bulwun-Singh, il donna un sauf-conduit à Doorjun. Sir David savait d’ailleurs qu’un jeune frère de Doorjun, nommé Mad’hoo-Singh, avait la forteresse en sa possession. Il ajouta, en conséquence, qu’en cas que la négociation ne finît pas à l’amiable, Doorjun-Saul, après avoir mis en sûreté la personne du jeune rajah, demeurerait libre de rentrer en ville si bon lui semblait. Il promettait encore, en considération de cet acte de condescendance, de le recommander au gouverneur. C’était étendre d’un seul coup la protection britannique sur l’usurpateur et sur le prince légitime.

À cette époque, sir David reçut la nouvelle que le peuple d’Alwar était fort effrayé des préparatifs du siège faits contre Bhurtpoor. On lui écrivait que, bien loin de vouloir assister les rebelles, il se montrait fort disposé à accéder à toutes les demandes de sir David ; qu’il se disposait à fournir des vivres en abondance aux troupes anglaises. Mais le corps d’armée de sir David fut alors rappelé ; il se vit obligé de renoncer à toute hostilité contre Bhurtpoor. Peu de mois après, et dans une courte période de tranquillité qui succéda, il succomba à une de ces nombreuses maladies engendrées par le climat. C’était un homme également doué des qualités militaires et diplomatiques ;