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le rajah pourrait demander du secours à son allié européen. Telle était la teneur générale de cet engagement, qui subsista vingt années sans altération.

Dans le mois d’août 1824, Buldeo-Singh, alors rajah, se sentait au moment de mourir ; jaloux de laisser une succession pacifique à son fils Bulwunt-Singh, dont la jeunesse l’exposait à être la victime des intrigues de ses parents, il sollicita du gouvernement anglais, pour celui-ci, un khelaut, ou vêtement d’investiture. C’était, en d’autres termes, réclamer en sa faveur la protection et la garantie du gouvernement anglais. Sir David Ochterlony, agent politique dans cette partie de l’Inde, appuya fortement cette demande. La cérémonie entraînait bien quelque dépense, mais ce n’était là qu’un bien petit inconvénient, comparée aux avantages immenses qu’elle devait produire. Elle ne pouvait manquer de prévenir certains désordres qui s’étaient quelque peu manifestés à l’époque de l’arrivée au trône de Buldeo-Singh ; enfin, elle se trouvait autorisée par des précédents. Le gouverneur-général goûta les raisons alléguées par Ochterlony ; il ordonna une enquête destinée à s’assurer des droits réels du successeur désigné par le rajah. Le résultat de l’enquête, favorable au jeune prince, fit voir en lui le fils et l’héritier présomptif de Buldeo-Singh. La cérémonie de l’investiture fut en conséquence ordonnée par le gouverneur-général, puis accomplie par sir David Ochterlony, dans le mois d’août 1824. Après la mort de Buldeo-Singh, arrivée