Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/364

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

produit, au tiers des anciennes possessions du rajah. La reconnaissance devait ainsi s’ajouter à la bonne foi, pour maintenir le rajah dans la fidélité au gouvernement britannique. Dès 1804, il devint néanmoins fort apparent qu’en dépit de ce traité il se trouvait en liaison intime avec les ennemis de ce dernier. C’est alors (1805) que lord Lake commença ce siège dont l’issue ne fut point heureuse, et qui conduisit à une cessation d’hostilités terminées par un nouveau traité de paix. Ce traité, conclu le 17 avril 1805, reposait sur les mêmes bases que le précédent ; seulement, quelques précautions nouvelles étaient prises pour en assurer l’exécution de la part du rajah. Celui-ci devait laisser son fils en otage dans les mains de l’officier anglais qui commandait les provinces supérieures de l’Indostan, jusqu’au moment où le gouvernement britannique demeurerait enfin convaincu de sa bonne foi, de sa sincérité. Le gouvernement promettait de lui restituer dans ce cas la forteresse de Deeg. De son côté, le rajah promettait, à la vérité, de prêter secours au gouvernement anglais contre toute attaque, et de ne recevoir aucun Européen à son service sans l’autorisation de ce dernier. Par un autre article, le gouvernement anglais garantissait au rajah la possession de son territoire contre tout ennemi extérieur ou intérieur. Il était stipulé qu’en cas de mésintelligence entre le rajah et ses feudataires, le point de la difficulté serait soumis à la décision des autorités britanniques ; mais que, si la négociation échouait,