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crétaires du ministre furent les seuls morts qui demeurèrent sur la place.

Le 25, l’armée arriva devant Donoobew ; elle fit l’investissement du fort à la distance d’une portée de canon, ou du moins elle essaya cet investissement. L’étendue de la place se trouva trop considérable pour l’entourer par une chaîne de postes détachés. En conséquence, l’armée se contenta de prendre position dans le voisinage, la gauche appuyée à la rivière au-dessus de la palissade, et la droite s’étendant dans une direction circulaire, vis-à-vis le centre de la face de derrière du fort. Pendant l’exécution de ce mouvement, l’ennemi, ne perdant pas son temps, fortifiait ses ouvrages et faisait feu de toute son artillerie. De nombreux parasols dorés brillaient au soleil, indiquant que dans l’intérieur des forts les chefs veillaient aux préparatifs de défense ; au dehors la cavalerie suivait pas à pas les mouvements de l’armée anglaise. La palissade de Donoobew formait un carré long de mille verges de longueur sur cinq cents de large ; elle était bâtie sur les ruines d’un vieux fort. Le pays d’alentour, parfaitement nivelé, avait été soigneusement préparé sur l’étendue d’un demi-mille de long. La rivière baignait le côté est du fort, défendu en outre par une formidable batterie. Des ravelins ou demi-lunes formaient une excellente défense de flanc en avant de chaque porte. Un peu au-dessus, la rivière était divisée par une petite île : là les bateaux de guerre, dont le nombre montait