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maine. Le général sir Archibald résolut en conséquence d’attendre là des nouvelles exactes de Donoobew. Les choses s’y étaient passées comme nous allons le dire.

Après avoir quitté Rangoon, le brigadier-général Cotton, avec sa division, marcha le long de la rivière de Panlang ; il arriva dans le voisinage de cette ville le 20. Trois palissades récemment construites commandaient le passage de la rivière ; elles furent toutefois abandonnées dès les premiers coups de fusil. Le brigadier-général se présenta devant Donoobew le 4 mars ; il somma Bandoolach ; la réponse de ce dernier fut conforme à la fierté de son caractère : Jusque là, dit-il, les Anglais n’avaient eu à combattre que des paysans ; à compter de ce moment, ils allaient se trouver en face des guerriers birmans. L’ouvrage principal de Donoobew était un carré long, bien palissadé et garni d’abatis d’arbres ; à cinq cents verges, se trouvait sur la rivière un petit ouvrage assez mal construit ; au-delà, une forte palissade entourant la pagode de Donoobew. Le général Cotton se résolut, après avoir reconnu ces ouvrages, à attaquer les trois palissades à la fois ; mais changeant d’avis, dans la crainte de ne pouvoir dans ce cas laisser assez de monde pour défendre la flottille, il prit le parti définitif de les attaquer l’une après l’autre. Le lendemain, c’est-à-dire le 7, à la tête de 500 hommes, il attaqua la palissade de la pagode qui fut emportée, mais non sans avoir été vivement